Un hamster dans les couloirs des Aravis
Depuis début janvier je suis en congé (jusqu’à mi mars !) pour préparer les épreuves de ski de l’aspirant guide. Pour progresser en ski toute neige il n’y a pas de secret : du volume, du volume, du volume … Je passe donc mes journées, à La Clusaz principalement, à rayer les hors piste de la station. 6j de ski par semaine, de quoi avoir des méga cuisseaux en fin de saison :p Cette fois je vais essayer de ne pas me casser la main 2 semaines avant les épreuves. N’imaginez pas que je skie de la poudreuse à longueur de journée, c’est plutôt le hamster dans des champs de bosses 😉
Je fais peu de ski de rando, je préfère la station ou le dénivelé négatif est beaucoup plus rentable 🙂 Mais bon, quand Estelle m’a annoncé s’absenter lors de ma journée de récup’ j’en ai profité pour « récupérer » sur les ski de rando et monter chercher le soleil au dessus de la croûte de nuages.
Direction « Coillu à Bordel », un superbe couloir des Aravis dont les photos d’un topo m’ont fait baver tout l’été. Ne voulant pas « simplement » faire le couloir en aller retour je décide de faire une belle boucle en passant par la combe Foiroux et de visiter le sommet de l’Etale (1300 D+).
Départ 8h depuis le parking. Pas un chat. Je suis le premier. Rapidement une vieille trace de montée s’estompe et je suis bon pour la faire seul jusqu’en haut. (Apparemment j’aurais été très motivé, Fred qui passera le lendemain déclarera ma trace trop raide.)
Premier au sommet de l’Etale (2480m) je profite pour regarder la suite du parcours. Descendre la combe de Foiroux en serrant rive droite. Remonter 15 mètres dans une horrible pente de neige (bonjour la tranchée que j’ai dû creuser !). Descendre la première partie raide du couloir Chauchefoin et m’engager dans le Coillu.
Arrivé au sommet du Coillu je me lance dedans dans une série de virages sautés avec plus au moins de style (plutôt moins que plus !). Arrivé au 2/3 du goulet je croise le premier prétendant au couloir qui y accédait en remontant, et j’ai lu dans son regard une pointe de dégoût de me voir skier le couloir vu qu’en étant le premier il ne s’attendait pas à ce que quelqu’un débouche par le haut :
Je lui lance un petit « Bonjour » qui veut dire « Et ouais gros, t’as bien le seum ! Tu l’attendais pas celle là, faudra se lever plus tôt la prochaine fois. Allez salut ! »
Au final je me ferais punir plus bas en suivant un mauvaise trace et en errant pendant une heure dans une pente pleine de sapins et de barres rocheuses 🙁 Action-réaction-punition !
C’était toi la trace qui partait droit dans les sapins après le coillu! J’ai hésité longtemps à la suivre et au final j’ai joué la sécurité en traversant vers l’autre versant de la combe. Heureusement, car j’étais un peu cuit… c’est tout de même triste de ne pas avoir fait cette sortie ensemble. A bientôt. Fred.
Oui c’était moi 🙁
Salut champion! Un grand bravo!